La location de biens à destination des consommateurs est très en vogue ces dernières années. Avec Internet, l’économie de l’usage se développe et la location ou leasing en anglais devient de plus en plus privilégier par rapport à l’achat.
Ce système locatif comprend plusieurs subtilités à connaître avant de se lancer à l’instar de la question de l’apport. Ce premier loyer majoré à verser en début de souscription n’est pas obligatoire, mais reste recommandé pour obtenir plus facilement un contrat et alléger le coût des mensualités par la suite.
La LOA pour financer l’acquisition d’un véhicule
Découverte par le grand public en France dans les années 80, la technique du leasing est restée longtemps confidentielle en étant l’apanage des entreprises qui financent plus facilement leurs biens d’équipement. Faisant son apparition en Grande-Bretagne au XIXe siècle, le dispositif s’est démocratisé aux États-Unis au début des années 1950 avant d’être utilisé en Europe une décennie plus tard. Le leasing se définit comme une convention par laquelle un loueur consent à un particulier ou une entreprise le droit d’usage sur un bien en échange de loyers mensuels et sur une période déterminée. Au terme du contrat, trois possibilités sont offertes : la restitution du bien au bailleur, le rachat pour une valeur résiduelle ou la relocation à moindre coût. Le souscripteur est utilisateur du bien sans en être propriétaire : c’est le cœur de la Location avec Option d’Achat. Une autre particularité de cette formule est que le client conserve la maîtrise de l’opération d’équipement. Lorsqu’il s’agit d’un véhicule, il peut choisir le modèle, la marque, la motorisation, la boîte de vitesse, la finition, les options, etc. Une fois cette étape conclue, la société de leasing rachète le véhicule et le met en location au client. Le procédé implique trois protagonistes : le souscripteur, le bailleur qui finance l’investissement et le fournisseur de l’actif. Cette relation tripartite différencie la LOA d’un prêt à la consommation qui ne concerne que la banque et le client. L’offre est très intéressante pour l’automobiliste qui désire « tester » un véhicule avant de l’acquérir définitivement. Si le modèle l’intéresse, il peut lever l’option d’achat en fin de bail et régler la valeur de rachat pour être propriétaire.
Qu’est-ce que l’apport en LOA ?
La souscription à une LOA n’est pas gratuite. Le client doit verser un apport lors de la signature du contrat. Ce montant représente généralement entre 15 à 30% du coût total du véhicule. Il peut être issu d’une épargne personnelle, d’un don, d’un héritage, de la reprise d’une autre voiture existante ou encore d’un prêt familial. L’apport est versé lors du premier loyer, c’est la raison pour laquelle il est connu sous le nom de premier loyer majoré. « Majoré », car son coût est plus élevé que celui des redevances mensuelles suivantes. On peut l’assimiler à l’apport personnel fourni lors de la souscription à un prêt immobilier. Les clients capables de verser le montant gagnent davantage la confiance des loueurs, car ils révèlent une bonne capacité d’épargne et sont en mesure de payer leurs loyers sans souci. En général, le montant de ce premier loyer majoré est communiqué dans les offres commerciales. Prenons l’exemple de la Peugeot 2008. Sur le site officiel du constructeur, le véhicule se négocie à un prix spécial « Peugeot Store » d’une valeur de 240 euros TTC/mois après un apport de 4000 euros en LOA. La durée du contrat est de 49 mois avec un kilométrage annuel de 10 000 km.
L’apport est-il obligatoire en LOA ?
D’un point de vue légal, le versement de l’apport n’est pas obligatoire. Toutefois, il est préférable de régler son montant afin de réduire le coût des mensualités suivantes. Un des rôles de l’apport est d’alléger le leasing en abaissant les loyers. Le capital versé au départ couvre une partie du leasing et permet de régler certains frais comme ceux de dossier. Il absorbe également une partie des intérêts qui devront être remboursés par l’automobiliste. Pour résumer, la LOA avec apport s’adresse aux souscripteurs qui ont une capacité de remboursement limitée, mais qui veulent malgré tout louer leur véhicule. Reprenons l’exemple de la Peugeot 3008. Si le client ne règle pas le premier loyer majoré de 4000 euros, il devra payer un loyer de près de 320 euros/mois au lieu des 240 euros.
Que devient l’apport en LOA ?
L’apport n’est pas à confondre avec le dépôt de garantie, car il n’est pas récupérable à la fin de la LOA. La somme est prélevée dans le premier loyer et se répercute à la baisse des mensualités suivantes. Elle permet ainsi de prendre en charge une partie du coût total du leasing et l’automobiliste ne peut pas prétendre une restitution du montant. A contrario, le dépôt de garantie est une caution qui est bloquée par le leaseur et qui lui est rendue en fin de bail si le véhicule est restitué en bon état. Il est important de spécifier que tous les bailleurs n’exigent pas forcément un dépôt de garantie. Cela est avantageux pour le souscripteur qui n’a pas à débourser des sommes élevées en début de contrat pour accéder à sa LOA.
Existe-t-il des LOA sans apport ?
Comme aucun texte de loi n’impose le paiement de l’apport en LOA, les leaseurs ont développé des formules à l’avantage de ceux qui ne veulent pas régler ce premier loyer majoré. Baptisées LOA sans apport, ces offres se démocratisent davantage avec les concessionnaires, mandataires et autres distributeurs qui en font la promotion. Elles s’adressent principalement aux souscripteurs possédant une forte capacité de remboursement, étant donné qu’à cause de l’absence d’apport, le coût des loyers augmente. Avant de s’engager dans une LOA sans apport, le client doit alors vérifier son taux d’endettement. Pour cela, il suffit de faire le rapport entre les charges comprenant les crédits, les loyers et les pensions à verser et les revenus à savoir le salaire, les aides, les loyers dans les investissements immobiliers ou les pensions reçues. Si le taux d’endettement est inférieur à 33%, le leasing est plus léger à assumer.