Entre le carburant, l’assurance et l’entretien, être propriétaire d’une voiture coûte cher. Selon un exemple du Budget de l’Automobiliste 2020, l’usage d’une Renault Clio essence engendre une dépense annuelle de 7029 euros.
Afin de réaliser de véritables économies, la location avec option d’achat reste une excellente alternative. Le conducteur ne paie que le coût d’usage et ne perd pas ses investissements, car s’il le désire, il peut racheter le véhicule à la fin de son bail locatif. En vérité, la LOA possède de nombreuses autres subtilités à connaître avant de sauter le cap.
Le fonctionnement d’une LOA
La Location avec Option d’Achat est une pratique restée longtemps confidentielle et a commencé à se faire connaître du grand public à partir de 1980. Elle découle du leasing ayant existé en Grande-Bretagne depuis le XIXe siècle avant de se diffuser aux États-Unis dans les années 50. En France, la première société spécialisée fait son apparition en 1962 sous l’appellation Locafrance. Principalement dédié aux entreprises, le leasing leur permettait de louer des matériels onéreux pendant une période déterminée moyennant le paiement de loyers mensuels. « S’équiper sans s’endetter » était la formule à l’époque.
Le dispositif s’était étendu aux particuliers en se faisant désigner sous le nom de Location avec Option d’Achat. Il a d’abord été utilisé pour financer des bateaux ou des objets de valeur avant de s’appliquer au marché automobile. L’offre s’adresse aux conducteurs hésitant entre l’achat ou une simple location. Elle est aussi appréciée des concessionnaires qui la proposent dans des packs incluant l’extension de garantie et l’entretien.
Ce contrat donne l’opportunité à un souscripteur d’acquérir un véhicule en échange de mensualités avec la possibilité de l’acquérir à l’échéance du bail. Au cours de la période locative, c’est la société financière qui reste propriétaire de la voiture et la loue à son client pendant une durée fixée généralement entre deux à cinq ans.
À la mise en place du contrat, le locataire doit régler un « premier loyer majoré » qui correspond à 10 à 30% du coût total du véhicule. Le versement de cet apport n’est pas obligatoire, mais il est conseillé pour réduire le coût des mensualités. Ensuite, le conducteur doit payer son loyer tous les mois auprès de la société de leasing tout en étant responsable du bon usage du véhicule.
Quel est le coût d’une LOA ?
Comme expliqué, le souscripteur paie une redevance mensuelle, apparentant la formule à un crédit classique, à la différence qu’avec le leasing, on parle de coût d’usage et non d’acquisition. Les loyers ne servent pas à rembourser un capital, mais à couvrir les frais d’usage auprès du concessionnaire ou du mandataire loueur et la dépréciation dans le temps. L’avantage de la mensualité de la LOA est qu’elle est moins onéreuse que celle d’un prêt auto. Elle peut intégrer une extension de garantie constructeur et une assurance tous risques et prendre ainsi la forme d’un forfait tout-en-un.
La question qui se pose maintenant : quel est le coût exact à payer tous les mois ? Le prix dépend de chaque profil de souscripteur : familles avec enfants, jeunes célibataires, amoureux de véhicules sportifs. Comme la LOA s’est largement démocratisée, les vendeurs proposent désormais un large choix de marques et de modèles ne possédant pas la même valeur de rachat. Globalement, les prix vont de 100 à 1500 euros par mois. Les citadines restent les moins chères du marché et se négocient aux alentours de 150 euros par mois. Les modèles luxueux de type Audi, Mercedes ou BMW sont plus onéreux et sont accessibles pour plus de 500 euros par mois. Le point à retenir est que le loyer de la LOA donne l’opportunité d’accéder aisément à une voiture suréquipée et mieux motorisée qu’en crédit, car elle sera bien cotée et affichera une valeur de revente plus intéressante pour les sociétés de location. Le moyen plus efficace pour connaître avec exactitude le prix du véhicule est d’effectuer une simulation en ligne ou une demande de devis auprès des distributeurs automobiles.
La fin d’un contrat de LOA
À l’échéance d’une LOA, le souscripteur a deux possibilités : restituer le véhicule auprès du loueur ou lever l’option d’achat pour devenir propriétaire.
S’il choisit la première option, il est impératif qu’il rende la voiture dans un état irréprochable. La restitution s’effectue le lendemain de la fin du contrat. À cette occasion, l’utilisateur remet au loueur les clés, la carte grise, les carnets d’entretien et de garantie, etc. Au cours de cette étape, un expert est mobilisé par la société de leasing pour vérifier l’état du véhicule. De la carrosserie à la sellerie en passant par le moteur, les pneus ou le kilométrage parcouru, tout est passé en revue. Si des dommages apparaissent, des frais de remise en état sont facturés.
Dans le cas où le souscripteur miserait sur le rachat, il lui suffit de régler le montant de la valeur résiduelle. La carte grise de la voiture est à mettre à son nom par la suite.
Quels sont les avantages et limites d’une LOA ?
La LOA a l’avantage d’être une solution de financement souple. Certains contrats peuvent prendre en charge la totalité du financement en ne prévoyant ni premier loyer majoré ni dépôt de garantie. On parle alors de « LOA sans apport ». Ce dispositif donne la possibilité aux automobilistes de changer de véhicules régulièrement sans s’occuper de la revente ni de la décote. Si voiture leur plaît, ils continuent de bénéficier de l’option d’achat qui leur évite de perdre les loyers déjà investis.
En revanche, il est important de bien y réfléchir avant de souscrire, car une LOA est assimilée à un crédit : aucune résiliation anticipée n’est possible sans le règlement de toutes les mensualités dues. Le véhicule ne peut pas non plus être revendu par le souscripteur puisqu’il ne lui appartient pas. Un des moyens les moins coûteux pour se débarrasser d’une voiture en LOA est d’opérer un transfert de leasing. Cette manœuvre permet de se désengager plus facilement du contrat en transférant la location à une autre personne.