À la restitution d’une voiture en LOA : qui paye les frais de remise en état ?

Un léger enfoncement, une trace noire de plus de deux centimètres, de la peinture qui s’écaille, il suffit parfois de peu pour se retrouver à payer des frais de remise en état coûteux en fin de LOA.

Pour les éviter, il est conseillé de faire rénover son véhicule en amont de la restitution auprès d’un garage. Changer un enjoliveur ou réparer un pare-brise rayé ou fêlé, cette simple formalité permet de s’affranchir d’une note très élevée à l’arrivée.

La restitution en LOA : une étape clé

La Location avec Option d’Achat (LOA) séduit de plus en plus d’automobilistes. Les constructeurs, concessionnaires, mandataires et autres distributeurs n’en cessent de faire la promotion ces dernières années. Cette formule joue la carte de la souplesse pour plaire aux consommateurs avec une durée de location comprise entre 2 à 5 ans. Au cours de la LOA, le conducteur règle un loyer mensuel en échange de l’usage du bien. Il maîtrise l’opération d’équipement puisqu’il a le droit de choisir le modèle, la marque, la couleur, la finition ou les options de son véhicule. En fin de bail, trois possibilités lui sont ensuite offertes : racheter le véhicule en réglant la valeur résiduelle, faire une relocation avec l’ancienne ou une nouvelle voiture ou restituer le bien.

Si dès le départ, les souscripteurs envisagent la dernière option, ils doivent prévoir de bien prendre soin de la voiture durant toute la durée de location. Cela sous-entend qu’il est nécessaire d’entretenir le véhicule en respectant les exigences du constructeur et en le rendant par la suite sans aucun dommage. Un contrat de LOA court sur deux à cinq ans, ce qui complique une restitution dans un état irréprochable. Cette démarche est à évoquer de façon transparente avec le loueur dès le début de la relation commerciale. Chaque leaseur dispose de son appréciation personnelle dans la définition de la vétusté d’un véhicule, conséquence de son usure, de son ancienneté ou d’un manque d’entretien. Certaines sociétés de leasing définissent une grille indiquant ce que représente une usure normale après quelques années d’utilisation « raisonnable ». En général, elles se montrent conciliantes sur les microrayures du pare-chocs ou les moquettes fatiguées.

Quel est le coût de frais de remise en état ? Qui règle le montant ?

Lors de la restitution, le véhicule doit être dans un état « standard », c’est-à-dire avec une usure normale. Ledit état standard est déterminé en fonction de plusieurs éléments qui sont vérifiés au moment de la remise du véhicule. Carrosserie, sellerie, motorisation ou kilométrage sont passés au peigne fin. Dans les détails, la carrosserie doit être exemptée de chocs, de rayures, de rouilles et de taches. La sellerie doit être en bon état et ne doit pas présenter de tache, de trou, ni de déchirure. Les pneus doivent être de la même marque et afficher une usure de 50% maximum sans hernie ni dommages apparents. Au niveau du moteur, l’état d’usure doit être normal et les pièces ne doivent pas nécessiter des changements.

Le loueur impose aussi un nettoyage autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le cas échéant, des frais de nettoyage sont appliqués. Le conducteur doit remettre les différents documents dont la carte grise, la plaque d’immatriculation originale, le carnet d’entretien, le code radio ou passeport radio, le passeport de la clé et la carte verte éventuellement.

Lorsque le véhicule ne respecte pas ces différentes exigences, les frais de remise en état s’appliquent et sont à régler par le signataire du contrat. En moyenne, le coût est de 800 euros et peut aller jusqu’à 1600 euros dans certains cas. Les montants varient d’un prestataire de location de véhicule à un autre.

L’état du véhicule est constaté par un expert qui est envoyé par la société de leasing. Lorsque les frais de réparation sont facturés, le client dispose d’un délai de 15 jours pour contester. S’il exige une contre-expertise, la démarche sera réalisée à ses frais.

Comment éviter les lourds coûts de réparations en LOA ?

La restitution en LOA est une véritable épreuve pour les automobilistes. Il convient de bien la préparer et de prendre en compte certains conseils pour éviter les frais trop coûteux. Cela peut paraître basique, mais respecter la date de la restitution est très important. En cas de retard, il se peut que le bailleur inflige des pénalités au locataire. Il communique à son client la date de la fin du contrat. En cas d’indisponibilité, il suffit de prendre contact avec le bailleur pour prolonger la durée du bail.

Une autre astuce pour payer moins cher est de faire appel à l’assurance tous risques. Aile froissée, rétroviseur arraché, pare-chocs enfoncés, il se peut que l’assureur accepte de couvrir certains dommages. Si les réparations ne sont pas prises en charge par l’assurance, il est conseillé de les faire réaliser par un garagiste avant la restitution, car nul doute que les gros dégâts feront l’objet d’une lourde facturation.

Par ailleurs, au cours de l’expertise par un professionnel, ce dernier vérifie que les travaux d’entretien exigés par le constructeur ont été correctement réalisés. Pour se faciliter la tâche, il est possible de souscrire aux services d’entretien et de maintenance proposés par le loueur. Il prend en charge les interventions qui ne font pas l’objet d’une surfacturation, car les frais sont directement intégrés dans le coût des mensualités. Cela permet de maîtriser le budget automobile.

Existe-t-il d’autres frais à prendre en compte ?

En leasing, la décote est prise très au sérieux par les loueurs. Leur objectif est d’éviter que le véhicule loué baisse de la valeur étant donné qu’il sera revendu sur le marché de l’occasion après la restitution. C’est la raison pour laquelle ils se montrent très stricts sur l’état de la voiture. Un autre paramètre qui entraîne la dépréciation concerne le kilométrage. À la souscription, le conducteur doit choisir un forfait kilométrique à ne pas dépasser sous peine de payer des pénalités de dépassement de l’ordre de 5 à 10 centimes par kilomètre excédentaire. Ces indemnités sont à régler avec les éventuels frais de remise en état et alourdissent la facture finale du leasing.